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Le groupe du professeur Guy Dumas du département de génie mécanique de l’Université Laval s’est vu octroyé un financement de 490 210$ du Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) dans le cadre du Programme de soutien à la valorisation et au transfert (PSVT), volet «Soutien à l'innovation sociale et aux projets structurants en valorisation et transfert». Ce financement du PSVT est jumelé aux contributions de 197 000$ des autres partenaires impliqués dans ce projet soit la compagnie JAMEC, le Centre Local de Développement de Maria Chapdelaine et de la Société de Valorisation SOVAR pour un montant total de 687 210$.
L’objectif principal du présent projet est de transférer et de rendre opérationnel sur le plan commercial les résultats de travaux de recherche menés au cours des huit dernières années à l’Université Laval et portant sur une nouvelle technologie innovatrice et très avantageuse d’hydrolienne, dite « Hydrolienne à Ailes Oscillantes ». Fort de l’appui de sa région et de ses partenaires d’affaires, le principal bénéficiaire de ce transfert d’expertise et de technologie sera l’entreprise JAMEC à Normandin au Lac St-Jean. Le projet comporte la conception, la fabrication et des essais sur un démonstrateur d’hydrolienne et aboutira au déploiement de celui-ci en milieu naturel dans la région du Lac St-Jean.
Parmi les sources de production d’énergie propre, l’énergie hydrolienne génère actuellement beaucoup d’activités de R&D et s’impose de plus en plus comme une alternative incontournable dans un proche futur. Similairement aux éoliennes dans l’air, les hydroliennes sont des turbines qui permettent la production d’électricité à partir d’écoulements d’eau de rivière ou de marée et cela, sans recourir à de barrage. Leur impact environnemental est minimal et tout indique que leur acceptation sociale sera maximale.
La plupart des technologies d’hydrolienne en développement sont basées sur des solutions liées au secteur éolien. Celles-ci reposent donc pour la plupart sur l’utilisation de pales rotatives. Bien qu’attrayante par son conservatisme, cette approche souffre toutefois d’une grande faiblesse lorsque l’on envisage la mise à grande échelle de ces turbines dans des sites d’exploitation en eaux peu profondes, comme c’est typiquement le cas en rivières et pour la plupart des sites en marémoteur. Notre projet adresse donc cette problématique en proposant une technologie d’hydrolienne, la HAO, qui est idéalement adaptée à la réalité des sites d’exploitation (eaux peu profondes) et naturellement extensible vers les grandes puissances.
En effet, contrairement aux technologies d’hydrolienne utilisant des pales rotatives, l’hydrolienne à ailes oscillantes se distingue par son plan d’extraction d’énergie de section rectangulaire plutôt que circulaire. Le concept HAO permet ainsi d’harnacher de façon rentable des sites à forts courants mais de profondeur limitée. Cette situation s’appliquant à une grande majorité des sites d’intérêt en rivière, le développement de l’hydrolienne à ailes oscillantes permettra de rendre viable l’exploitation de cette ressource dans une grande variété de sites où les technologies concurrentes seraient limitées aux faibles puissances.
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